CÔTE D’IVOIRE: LA CELEBRATION DU 11 AVRIL 2011 PAR LE RHDP, LA CONSECRATION DU MEPRIS POUR LES DROITS DE L’HOMME. Par ME Huyo Kano Blé

Le 11 avril 2024, le parti pour le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, RHDP, a célébré les événements de ce triste jour pour le peuple de Côte d’Ivoire.

Ce jour-là, invoquant le rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire, la France de Nicolas Sarkozy, avec la complicité des Nations Unies et des relais locaux, a bombardé plusieurs sites militaires et la résidence officielle du Président de la République, son Excellence, monsieur Laurent Gbagbo.

Ce dernier, certains membres de sa famille, des amis et des ivoiriens venus soutenir la légalité républicaine, ont été arrêtés sous les décombres de l’ancienne résidence du Président Félix Houphouet-Boigny et entre de multitudes cadavres jonchant le sol de cette résidence, du périmètre aux alentours, et la terre, ainsi souillée, de la ville d’Abidjan.

Depuis cette sombre date, le peuple de Côte d’Ivoire subit de graves violations des droits humains pourtant abondamment proclamés tant par les instruments internationaux que nationaux.

Le nouveau gouvernement installé fera un triste bilan de 3000 morts, pendant que d’autres sources relèvent un bilan plus lourd.

C’est ce funeste jour que célèbrent avec fanfares les Houphouetistes sous les larmes de leur référent politique, le premier président de la Côte d’Ivoire attristé par les ruines de sa résidence pendant sa longue gouvernance.

Aucune force n’a pu éviter ce, macabre, sort au peuple de Côte d’Ivoire; même pas la proposition décente, raisonnable et humaniste du Président Laurent Gbagbo de procéder au recomptage des voix pour épargner les vies humaines.

Ce qui a prévalu était le choix de la destruction et de la mort, car une bombe ne fait pas autre chose que de détruire et de tuer.

Ce 11 avril 2011 a connu des atteintes à la vie humaine, à l’intégrité physique et autres violations des droits de l’homme.

Alors qu’aucune action de réparation de ces atteintes graves aux droits de l’homme n’a été entreprise, ceux qui ont opté pour la guerre, la destruction des vies humaines et la négation de la légalité célèbrent ce triste jour qui a connu leur avènement à l’exercice du pouvoir d’Etat.

Au contraire, Ils qualifient ce violent mode d’accession au pouvoir de rétablissement de la démocratie comme si la démocratie n’était plus le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple qu’on a choisi d’assassiner plutôt que d’interroger les bulletins sortis des urnes pour témoigner de qui a gagné les élections.

En réalité, il ne s’agissait plus d’élection puisque les résultats de celle-ci avaient déjà été proclamés par le Conseil constitutionnel.

Le seul organe du système des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, habilité par la constitution de la République à en proclamer les résultats définitifs, avait fait prêter serment au président élu, l’avait installé et l’avait renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Le ridicule des parrains de la rébellion devenus dictateurs depuis leur coup detat de 2011

Sa décision s’imposait à tous, suivant la constitution de la République de Côte d’Ivoire.

Le mépris des institutions et des droits de l’homme. Tel est ce qui est qualifié de rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire !

Là où la Cour Pénale Internationale, CPI, a, dans sa décision d’acquittement, reconnu la victoire du Président Laurent Gbagbo aux élections présidentielles de 2010.

Le Président Laurent GBAGBO, a vaincu la CPI

La CPI a, en effet, pour motiver sa décision d’acquittement de toutes les charges de crimes contre l’humanité, indiqué que Laurent Gbagbo, a exécuté dans les limites de la loi, les obligations liées à ses fonctions et responsabilités de Président de la République.

C’est le renversement du pouvoir établi, le coup d’Etat militaire, opéré avec la complicité de l’Etat français de Nicolas Sarkozy, que les nouveaux tenants du pouvoir en Côte d’Ivoire célèbrent avec arrogance.

Cissé Bacongo, pour continuer dans la logique qui caractérise ce pouvoir, se substitue aux institutions de la République de Côte d’Ivoire, pour dénier au Président Laurent Gbagbo le droit d’être candidat à l’élection présidentielle en invoquant une décision de condamnation, à 20 ans d’emprisonnement pour braquage de la BCEAO, obtenue, au su de tous, au prix de l’instrumentalisation d’une justice remodelé à cette fin.

Les BRICS + attirent beaucoup de pays désormais

Une telle posture est annonciatrice de la continuité du mépris pour les droits de l’homme en Côte d’Ivoire à l’image des déguerpissements abusifs que le pouvoir d’Abidjan, dont Cissé Bacongo est l’exécutant, se fait l’auteur dans l’exercice de « la démocratie rétablie le 11 avril 2011 ».

Le développement ne se trouve pas au bout de la quantité de béton engloutie dans le sol ou de la brillance des ouvrages de maçonnerie.

Le peuple de Côte d’Ivoire, qui a appris à s’accommoder du non-respect de ses droits fondamentaux, a choisi de ne pas continuer à pleurer sur son sort, mais à espérer une ère nouvelle de prospérité et de libertés.

Il doit plutôt être soutenu dans ce choix que de réveiller en lui les souvenirs de triste et douloureuse mémoire et perpétuer des pratiques et discours qui endeuillent la Côte d’Ivoire à chaque élection.

Tel doit être le code de conduite pour une réconciliation vraie et du vivre ensemble réel du peuple de Côte d’Ivoire dans le respect des droits humains qui connaissent en ce moment des jours sombres.

Fait à Abidjan, le 13 avril 2024

P/Le Conseil de Gestion

Maître Huyo Kano BLE, Avocat, ancien Magistrat, membre du Conseil de gestion de G-BRICS+, en charge des droits de l’homme

Le DR AHOUA DON MELLO, VICE-PRÉSIDENT DE L’ALLIANCE INTERNATIONALE DES BRICS

Publié par afrikainternews

I am an Embassador of the African Nation from God for Freedom, Justice ,Solidarity and a better World

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